Pour un meilleur monde... politique

Cet article fût débattu et publié sur Tafatafa

Ce qui fait pourrir le monde politique, à mon avis, c'est que beaucoup de politiciens n'ont plus une principe ou ligne "claire". Ou que tout le monde se dit "centrist", mais pire, c'est que tout le monde se targue d'agir dans l'intérêt de la nation. Mais là, très facilement, ce monde confond "son" intérêt (amour du pouvoir, etc...), ou l'intérêt des amis et lobbyistes, avec celui de la nation. Pour sortir de là, à mon avis, il faudrait bien que chacun connaît, affiche et se tient à sa ligne. Et en démocratie, que ça soit claire que c'est la majorité qui décidera de quelle ligne qui est dans "son intérêt" immédiat ou à long termes, et que ce soit elle seule, la majorité et non le politicien, qui devrait avoir le droit de changer de "ligne", ce qui porte conséquemment à l' alternance.



À cette page, j'ai trouvé des "définitions" assez claires des différents idéologies de par ce monde. En gros, cette définition se base sur les deux approches:
  1- intervenir, ou
  2- ne pas intervenir,
dans les deux domaines
  A- économique, ou
  B- dans la vie personnelle,
donnant ainsi les cinqs principaux "idéologies" dans les 2-dimensions:

- au Nord, Libertarian (2A-2B): Libertarians are self-governors in both personal and economic matters. They believe government's only purpose is to protect people from coercion and violence. They value individual responsibility, and tolerate economic and social diversity.

- à l'Ouest, Left-Liberal (1A-2B): Left-Liberals prefer self-government in personal matters and central decision-making on economics. They want government to serve the disadvantaged in the name of fairness. Leftists tolerate social diversity, but work for economic equality.

- au Centre, Centrist (1-2): Centrists favor selective government intervention and emphasize practical solutions to current problems. They tend to keep an open mind on new issues. Many centrists feel that government serves as a check on excessive liberty.

- à l'Est, Right-Conservative (2A-1B): Right-conservatives prefer self-government on economic issues, but want official standards in personal matters. They want the government to defend the community from threats to its moral fiber.

- au Sud, Authoritarian (1A-1B): Authoritarians want government to advance society and individuals through expert central planning. They often doubt whether self-government is practical. Left-authoritarians are also called socialists, while fascists are right-authoritarians.

Mais dans la réalité, il me semble qu'on s'en tient toujours à la définition à 1-dimension, "gauche-droite". Avec ça, les Libertarians et Authoritarians s'insèrent dans la Gauche (Left-Liberal) ou dans la Droite (Right-Conservative), s'essayant de tirer la couverture pour moins ou plus d'interventions dans les domaines économiques et/ou de vie personnelle. Pour les Libertarians, il semblerait que faire cavalier seul fût un échec puisqu'ils sont considérés comme "extremiste" "individualistiquement" parlant. Quant aux Authoritarians, ils sont plus visibles en Europe avec les socio-democrates, socialistes pour la Gauche, et les nationalistes pour la Droite.

Aussi, à ce que je comprends:

- les neo-liberals sont ceux qui sont "pour" l'intervention dans le domaine économique, mais ceci, à l'avantage des grosses compagnies: c'est le "corporate welfare" avec son tax-break et autres "incitations" pour les... copains.

- les neo-conservatives sont ceux qui sont "contre" l'intervention dans le domaine économique, mais ceci à l'avantage des grosses compagnies; exemple, on prétend qu'il ne faut pas limiter les activités économiques en Alaska, "idéologiquement", disait Bush, mais en fait, ce sont les compagnies pétroliers amies qui sont prêtes à y sucer les mannes qu'on favorise.

À mon avis, si tout ça n'est pas clair dans l'esprit de chacun, à commencer par chacun de nous-même, mais aussi et surtout chez les politiciens, alors ce serait toujours ce "bordel de politique", ces déceptions et dégoûts du monde politique. Surtout que ces politiciens sans "principes" ou "lignes" claires entraînent des gens qui les embrassent/endossent/supportent suite à des discours ou actions opportunistes, et que ces supporters/partisans/collaborateurs à leur tour, continuent sur des discours incohérents, feront des misreprésentations, vu qu'eux-même pourraient avoir des valeurs ou idéologie diamétralement opposées à leur leader ou parti.


Je crois que chacun a, tout au fond de lui ou d'elle-même, une tendance ou conviction, ou mettons pour simplifier "une foi": "intervenir ou ne pas intervenir" dans le domaine économique ou dans la vie personnelle des gens. Cette foi, pourrait être un peu dans l'idéal, mais justement, on devrait se définir et se tenir à cette foi, et toujours manoeuvrer pour que l'on atteigne cet idéal. Je dirais même que chacun, surtout les politiciens, devrait avoir (et l'afficher clairement) et prendre cette conviction comme principe qui va l'aider à prendre décision ou choisir une position. Que ça soit claire que dans la plupart des décisions ou actions politiques, "normalement", sous-tends une ou des principes, et que les "compromis" qui auraient été éventuellement faits seraient quand même acceptables ou du moins compréhensibles.

Des variétés des "Left-Libérals" sont sorties dernièrement : la socio-démocratie concurrentielle et la gauche individualiste.

La socio-démocratie concurrentielle

Telle est la nouvelle approche que proposent certains bien pensants (de la gauche) ici pour le Québec.
La social-démocratie "traditionnelle", telle que la brandit la gaugauche québecquoise,
- est réduite à des pensées/discours/modèles.. dépassés, car ne comprenant pas mondialisation ni autres enjeux du moment (haute techno,...) et de leurs implications,
- ne fait qu'annôner la préservation des "vaches sacrées" d'une autre siècle, des programmes en santé/éducation/... et des revendications syndicales "d'antan",
- ne fait qu'houspiller toutes initiatives innovantes.

Maintenant, on avance de faire recours systématique aux... mécanismes de concurrence ..
Avec cette introduction de la "concurrence" (on a enlevé le "libre" pour ne pas effrayer les bonzes), les nouveaux bien-pensants de la gaugauche avancent timidement des solutions :
- comme la redéfinition des compétences des administrations publiques,
- ou encore la reévaluation des programmes gvtaux et politiques publiques,
- puis... pousser un peu en proposant entre autres des diminutions d'impôts pour contrer la "culte de la dépendance" découlant de tous ces programmes gvtaux (enfin, on ose le dire qu'il y a eu "culte" )...

Enfin pour secouer un peu les centralismes ou autres monopoles de l'État, pour chercher "efficacité" (on admet finalement aussi l'inefficacité du social-démocratie telle quelle), plutôt que de parler "privatisation", on avance maintenant "débureaucratisation" et "décentralisation".

La Gauche individualiste

C'est ce que prône Julius Grey, un gars qui fait référence ici au Canada, quand interviewé sur Radio-Canada. C'est du LEFT-LIBERAL :
- (vie économique) l'État doit intervenir pour répartir la richesse
- (vie personnelle) l'individu a tous les droits.

Sa particularité, c'est d'être foncièrement ANTI-COMMUNAUTARISME. Il soutient qu'une communauté ou un groupe ne devrait pas avoir de droit. Seul le droit de l'individu doit primer. Il avance que le lobby le plus puissant ne pouvant qu'être que le lobby d'affaires, les lobbies gays ou noirs ou verts feront mieux d'être "anti-lobby", anti-communautaire.

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