C'est quoi un-e bon-ne politicien-ne, c'est quoi un-e intellectuel-le

Cet article a été publié sur Tafatafa

J'ai juste entendu ce matin une discussion à la Radio (-Canada) sur ce que c'est qu'un "bon" politicien (dans le monde occidental). Il parait qu'un "bon" politicien est celui qui "dure" (dans le temps). Et celui qui dure (dans le temps) est celui qui a su prendre les "bonnes" décisions, au bon moment ou à la bonne place. Et il parait que les "bonnes décisions" que prennent donc ceux qui sont "bons politiciens", sont plus de ces décisions qui sont prises de manière "intuitive", plutôt que de ces décisions prises après de longs rapports/consultations/analyses/études.

Donc là, SI ce qui se dit se tient, est-ce que "l'intuition" vient de la "formation" ? est-ce que c'est par force de nager dans le domaine qu'on finit par avoir cette "intuition" ?



Maintenant pour ce qui en est de chez nous, ou généralement dans le monde non-occidental, il parait qu'un politicien "dure" (dans le temps) parce qu'il a ... la poigne "dure" (et non parce que les voteurs ont apprécié ses bonnes décisions).

Mais quand même, par exemple pour notre préz, ces décisions que l'on disait intempestives ou whatever, sont-elles, au fait, prises de manière "intuitive", et que ça a été ou aurait pu être de "bonnes" décisions ? mais que c'est juste que le reste (l'intendance et autres) ne suit pas ?...

/ / / / /

Cet article a été publié sur Tafatafa (mais avec des petites corrections)

Et pour conquérir le pouvoir ? ça ne doit être que par les urnes. On a abattu le "mur de Jéricho" dans les 90s. Malheureusement il s'est rescussité. Mais heureusement, en 2001, on l'a rabattu par les urnes.

Moi je crois qu'à Mada, on est, depuis, et si les 2 camps, surtout ceux qui sont dans l'opposition, jouent "normal", on doit être capable de "faire parler les urnes". J'insiste sur "l'opposition". Les tenants, ou les zélés, on le sait, abuseraient toujours de leur pouvoir. Mais les opposants, s'ils jouent bien, ils pourront gagner la confiance des urnes. Ce qui n'est pas le cas à Mada, lors de la dernière présidentielle. Et de là, au référendum et législative, à mon avis, les urnes ont alors laissé faire. Quand est-ce qu'ils vont se reprendre ces oppositions ? puisqu'il semble déjà abandonner les communales..

/ / / / /

Je voudrais partager cet "opinion" publié sur La Presse de Montréal qui, généralement, "condamne le silence des intellectuels" :

[Quote: Dany Laferrière]
J'ignore si être un intellectuel sous une brutale dictature est différent d'être un intellectuel dans une société ordonnée. J'ai vécu dans ces deux sociétés. Mon métier fut de signaler qu'il y a un lien entre la condition de vie des gens et la manière dont ils sont dirigés.

Mais que ces gens demeurent responsables, à tout coup, de leur destin. Il arrive que les victimes soient la cause de leur propre drame - et cela aussi, il faut l'écrire. Celui qui ne prête allégeance ni au prince, ni même au peuple, c'est l'intellectuel.

Pour moi, l'intellectuel est un produit de sa société. Et une société qui n'est pas capable d'en produire de bons, d'honnêtes et de conséquents doit se poser de graves questions. Il n'y a pas que face au pouvoir qu'il faut prendre soin de créer une opposition, on doit susciter aussi une pareille démarche dans la vie civile.
(...)
J'ose le dire: la première qualité d'un intellectuel c'est le courage. Et c'est ce qui manque le plus souvent de nos jours. Le courage intellectuel, c'est celui de faire face à un problème en l'analysant sous tous les angles possibles, sans chercher à l'édulcorer au moment de l'écriture. L'intellectuel doit avoir aussi le courage physique de se mouiller, même quand une situation ne semble pas, à première vue, le concerner. Il ne peut pas faire de choix. C'est un mouvement instinctif qui le pousse vers l'eau bouillante.
[end of quote]



No comments:

Post a Comment