Cet article a été publié et debattu sur le Forum Tafatafa
Il y a des années, j'ai lancé le débat sur le Forum Serasera d'une constatation, qui est mienne, disant que:
- les anglos cherchent l'efficience,
- les francos cherchent la perfection,
... et que ca m'horripile, quand ça (le franco) va avec le "moramora" malagasy.
Un premier cas de figure qui m'a frappé, c'est:
- quand le franco fait une dissertation, il commence par une belle envolée (philosophique), dans laquelle "la langue de Molière" devrait être utilisée... à la "perfection". Apres un bon bout, on y arrive à quoi on va se dire;
- quant à l'anglo, il commence par le "topic sentence", disant tout de suite "what's the point". Une reflexe de salesman: le pitch de 1-2 min devrait catcher tout de suite l'attention, sinon on oublie ça;
- quand le franco va avec le "moramora" malgache... on saurait à quoi s'en tenir... "peut-être" demain.
Un autre cas qui m'a encore plus étourdi:
- le franco a bon estime des mathématiciens, une science presque... "parfaite", et des longues études;
- l'anglo adule plus les chefs d'entreprise. Aux US, comme ici au Canada, le 3eme cycle c'est presque juste pour les immigrants;
- et les "moramora" se sont enfoncés avec les franco: quelle "perte de cerveaux".
Un autre exemple peut-être plus terre-à-terre:
- une fois, une amie franco nous a décrit comment préparer et manger le spagghetti: tout doit être "parfait" depuis la mise en pot jusqu'à l'enroulement à la fourchette. C'est pour dire que les franco (et les européens aussi?) sont un peu coincés avec leur "bonnes manieres" qui partent de leur longues "Histoires".
- la première fois que j'ai été invité chez un américain, le spagghetti était au menu; il m'a dit : "te stresses pas, c'est juste du spagghetti..." et il a "massacré" au couteau les spagghetis (car il m'a vu que j'essaie d'abord d'aligner mes fourchettes, mes napkins et mes coudes, étant élevé avec le bon savoir-vivre francais...).
Une fois, une amie québecquoise était en visite à Paris; elle fût vraiment hors d'elle car le serveur se moquait de la manière dont elle avait prononcé le mot "beurre". Une autre fois, j'ai eu honte de moi-même, car j'ai aussi rigolé quand une personne n'a pas parlé d'un francais... "parfait". Je suis sûr que tout le monde peut raconter une anecdote de son école primaire ou secondaire. Ça, je peux le dire (et le redire) que c'est typiquement "francais". Ici aux US et au Canada, tu t'exprimes avec ton "broken english", tout le monde s'efforce de te comprendre et t'encourage.
Dans mes études, j'étais vraiment coincé par la rigueur "française", jusqu'à ce qu'un ami m'a secoué avec le "just do it" de Nike. De plus, j'ai senti que les français s'adonnent facilement à être "raleurs", moqueurs ou dénigreurs: je les connais comme "ingénieurs des travaux finis": quand il y a quelque chose, ils ont toujours à dire autre chose, parce que rien n'est... "parfait". Les intellos malgaches, bien "lavés" par les français, y font pareils; par contre, et heureusement, les "bricoleurs" et le... "laitier" ne sont pas de gros intellos..
Un très fort french stéréotype d'outremer, le meilleur, à mon avis, qui reflète la perception des gens d'ici des français (ou de leur culture/mentalité/..), surtout que son auteur est plus près de la masse et/ou de la réalité :
"We can stand here like the French, or we can do something about it." —Marge Simpson
Je suis d'accord avec l'affirmation suivante: que les anglophones (nord-americains) sont "self-righteous". Les anglos, ils sont toujours à encourager leurs enfants (et tout autre) avec leur "good job" à tout bout de champ. Ca fait que, devenus grands, ils ont grande confiance en eux-mêmes. Ce qui n'est pas du tout mauvais en soi, et ce qui manque terriblement chez les Malagasy, avec leurs hésitations perpétuelles et leurs "angamba" à tout bout de champ; et tout ça couplé avec les matraquages "moqueurs" francais, et la recherche de la (imprenable) "perfection"...
Au fait, ce débat fut associé à un autre, sur la position de Madagascar quant à l'utilisation de ces deux langues. À mon avis, non seulement nous devrions embrasser la langue anglaise, avec toutes les opportunités (économique, le savoir, etc..) qui s'offrent avec, mais aussi pour nous débarasser de ce modèle français, qui est source de blocage dans bien de situations.
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