Mikama - Sep 19, 2017

R.Edmond dans Midi Madagasikara
 Nous n’avons pas encore eu la possibilité de verser la part des ristournes minières qui doit revenir aux collectivités locales affectées par le projet. La loi prévoit en effet que 60% des ristournes doivent aller aux collectivités locales. Néanmoins, il faut un décret qui définit quelles sont les collectivités qui vont bénéficier de ces ristournes et ce que sera la part de chacune pour chaque exploitation minière. (..) Sinon, Ambatovy s’acquitte normalement des autres taxes, impôts et autres droits prévus par les lois et réglementations en vigueur. A titre indicatif, la compagnie a versé environ 20,5 millions de dollars en 2016 au titre de ces diverses taxes et impôts à l’Etat Malagasy. (..) outre la création de plus de 7 000 emplois stables, Ambatovy a acheté depuis le début de ses activités plus de 3,3 milliards de dollars de biens et services à Madagascar, contribuant de manière extrêmement importante à l’économie du pays... Grâce à notre politique d’achat local et d’emploi local pour maximiser nos impacts sur l’économie du pays, nous continuons à dépenser autour de 1 million de dollars par jour dans l’économie nationale.Sur un autre point, le nickel est devenu le premier produit d’exportation de Madagascar, le plus grand pourvoyeur de devises étrangères, dépassant de loin les produits traditionnels. Les exportations d’Ambatovy, nickel et cobalt combinés, représentent plus de 30% des recettes d’exportation de Madagascar. Ambatovy est bien un des contributeurs économiques les plus importants à Madagascar...

Dans African Intelligence
Actionnaire à 40% de la mine de nickel d'Ambatovy, Sherritt International tente depuis de longs mois de renégocier son accord de participation financière. L'objectif est de réduire son exposition à présent que l'exploitation tourne à 80% de sa capacité et génère des revenus substantiels. Dans le cadre de l'arrangement actuel, Sherritt reverse 70% des revenus tirés de sa participation pour rembourser la dette de 1,6 milliard de dollars d'Ambatovy. Or, du fait du plongeon du cours du nickel, Sherritt a enregistré pour l'exercice 2015 une dépréciation d'actif de 1,6 milliard $ sur l'exploitation. Pour préserver son bilan, la société cherche donc à définir un nouvel arrangement avec ses partenaires Sumitomo Corp et Korea Resources Corp (Kores). Aussi n'a-t-elle pas honoré le dernier appel de fonds, en janvier, pour lequel elle aurait dû verser 20 millions $. Ses partenaires, qui ont contribué à hauteur de 50 millions $ en tout, ne considèrent pour l'instant pas Sherritt comme ayant fait défaut.
(...)
Le gouvernement semble ainsi s'éloigner de la Nouvelle Politique de l'énergie (NPE) qu'il avait élaborée en 2015, selon laquelle les nouvelles centrales devront produire de l'électricité provenant à 75 % de l'hydroélectricité, 5 % de l'éolien, 5 % du solaire et 15 % du thermique. En limitant les centrales thermiques, dont le coût est plus élevé que celui de l'électricité issue des énergies propres, l'objectif était notamment de renflouer les caisses de la Jirama, l'opérateur électrique national. Or le redressement de cette dernière, en pleine déroute économique, est l'une des conditions fixées par les bailleurs internationaux pour le décaissement de leur aide budgétaire (LOI nº1437), tout comme l'arrêt des contrats passés de gré-à-gré (AEI nº772).




No comments:

Post a Comment