Mikama - Sep 26, 2017

Dans Lettre de L'Ocean Indien
Delhi est dans la ligne de mire du régime de Hery Rajaonarimampianina pour booster les investissements dans la Grande Ile et, plus encore, pour qu'Antananarivo obtiennent de prêts pour renflouer ses caisses. Pourtant, l'Etat malgache doit encore faire des efforts pour convaincre Delhi. En 2008, sous la présidence de Marc Ravalomanana, l'EximBank of India avait octroyé 25 millions $ à l'Etat malgache pour deux projets agricoles. Le gouvernement avait alors sélectionné deux sociétés indiennes pour fournir le matériel nécessaire. L'une d'entre elle était Escorts Group représenté à Madagascar par le groupe Axius de Ny Rado Rafalimanana. La première tranche de remboursement était prévue pour 2013 mais l'Etat n'a pas honoré cette échéance. Il n'est donc plus éligible aux prêts de l'EximBank of India. En décembre 2016, une délégation d'hommes d'affaires indiens avait séjourné à Madagascar et avait proposé un don de 400 millions $ de leur gouvernement pour intervenir dans l'énergie. Mais les autorités malgaches n'avaient pas saisi la balle au bond.

Dans Lettre de L'Ocean Indien
Malgré la signature d'un accord de partenariat signé avec Air Austral fin mars, Air Madagascar n'est pas au bout de ses peines. Le gouvernement malgache s'est en effet engagé auprès du Fonds monétaire international (FMI) et d'Air Austral à prendre en charge le passif de la compagnie aérienne nationale, évalué entre 40 et 90 millions $. Cette injection d'argent frais de la part de l'Etat dans les caisses d'Air Madagascar est une condition requise par Air Austral pour la signature définitive du partenariat qui permettrait à la firme réunionnaise de prendre 49 % du capital de son homologue malgache en y injectant 40 millions $ (LOI nº1442). C'est également l'une des conditions posées par le FMI pour le décaissement de la deuxième tranche de la Facilité élargie de crédit (FEC) que le fonds a consenti en juillet. La première tranche - 43,5 millions $ sur les 304 millions $ prévus sur trois ans - avait été décaissée dans la foulée de la signature de la FEC. Une mission du FMI, menée en mars par Marshall Mills, a insisté sur la nécessité pour le gouvernement d'éponger les dettes d'Air Madagascar. Or, les caisses de l'Etat malgache sont vides et, selon nos sources, le chef de l'Etat, Hery Rajaonarimampianina, n'a toujours pas trouvé de solution pour apurer les comptes de la compagnie aérienne, qui se dirige donc à bon pas vers la faillite. Elle enregistrait en 2015 des pertes nettes de 27 millions $ (LOI nº1423).

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