Mikama - Feb 1, 2018

Dans La Gazette de la Grande Ile
La zone semi-aride du Grand Sud malgache a fait l’objet de nombreuses actions aussi bien d’urgence que de développement ces dernières années. L’Union européenne a contribué à cet effort notamment à travers le programme d’Amélioration de la sécurité alimentaire et d’augmentation des revenus agricoles (ASARA). Parmi les acteurs engagés sur ce programme, le Gret, ONG internationale de développement et le Centre technique agroécologique du Sud (CTAS), ONG de droit malgache, ont collaboré sur la conduite du projet HOBA, mené pendant quatre ans dans le district d’Ambovombe. (..) Au niveau des paysages, l’effet le plus remarquable est la constitution de grands ensembles aménagés avec des plantations de pois d’Angole, arbustes extrêmement résistants produisant des pois consommables. D’après Mandilimana, un paysan qui a participé aux activités mises en œuvre : « Comme le zébu, utile des sabots jusqu’aux cornes, le pois d’Angole nourrit l’homme avec ses graines, les animaux avec ses feuilles et protège les champs du vent ». Les images aériennes diffusées pendant l’atelier ont permis de mesurer l’étendue de ces aménagements, dans lesquels plus de mille ménages se sont impliqués. De larges superficies sont désormais occupées par les cultures de mil, une céréale particulièrement résistante à la sécheresse.

Dans La Gazette de la Grande Ile
Madagascar est la cinquième plus grande île au monde, située à environ 400 km des côtes de l’Afrique. Sa population est estimée en 2015 à 24,23 millions d’habitants, dont 64,9% vit en zone rurale. L’économie malagasy repose essentiellement sur l’agriculture qui représente environ 26% du PIB en 2015. La production rizicole occupe une place prépondérante dans l’agriculture malagasy avec 60% des terres cultivées par plus de 2 millions de ménages. (..) La pauvreté s’est aggravée avec une incidence de pauvreté dans les zones urbaines qui est de 54,2 % et atteint 82,2 % en milieu rural.

 Fano Deraniaina dans Madagascar Tribune
Sur les 69 projets recensés, seule la moitié des investisseurs utilisant les terrains de l’Etat arrive à régulariser leur situation foncière au niveau des Circonscriptions foncières. Les modalités d’attribution du terrain se font par contrat de bail (emphythéotique ou ordinaire), et attribution définitive si les sociétés sont régies par le droit malagasy. Cette étude dévoile également la prépondérance des activités minières puisque le taux d’investissement minier se chiffre à 32 % contre 25 % pour l’agriculture...  seuls 52 % des investisseurs ont obtenu de permis environnemental. Pour le reste (48 %), il est déplorable de signaler que pour les 18 %, aucune étude d’impact environnemental (EIE), ni Programme d’Engagement Environnemental (PREE) n’ont encore été effectués malgré qu’ils soient opérationnels sur le terrain. Pour les 30% restants, aucune information n’a été obtenue. Or, rationnellement, l’étude d’impact environnemental (EIE) est un préalable qui conditionne l’octroi d’un permis environnemental. (..) Pour couronner le tout devant le foisonnement des investisseurs à majorité européenne et asiatique, dont la France à la première place, suivi de la Chine, de l’Italie et de l’Australie, une contradiction s’installe. L’Etat malgache a l’habitude d’attendre que ce soient toujours ces derniers qui viennent vers lui et jamais l’inverse. Ces derniers temps, l’Etat mise sur d’autres projets qu’il juge structurants comme la création de la ZES (Zones Economiques Spéciales), pourtant il n’arrive même pas encore à régulariser la situation des investisseurs illégaux déjà en activité depuis des années.

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