Mikama - November 13, 2013

Racl.R dans La Nation
Selon l’indice d’accès rural, Madagascar est à 2,4% alors qu’elle dispose de 2 950 000 ha avec seulement 600.000 ha de terrains exploités. (...)  Les terres fertiles non exploitées sont encore nombreuses et la productivité peut être augmentée par des actions ciblées sur les intrants et les équipements. (...) Le secteur agricole malgache est caractérisé par quatre grands facteurs bien distincts. L’utilisation de pratiques agricoles dépassées faute de connaissance des producteurs sur les techniques de productions agricoles améliorées. La disponibilité et le coût élevé des intrants améliorés, l’absence de sécurité foncière qui est indispensable aux lancements des investissements et à la protection des actifs principaux des populations les plus pauvres. Dernièrement, le manque d’infrastructure de production (système d’irrigation, aires de séchages et magasin de stockage) et de transport dont le coût d’acheminement excessif des produits agricoles vers les centres urbains.

Dans Midi Madagasikara
Ce projet [de réhabilitation des infrastructures agricoles de la région Sud-Ouest (PRIASO)] d’une durée de 5 ans, vise à améliorer les conditions socio-économiques des populations de la région bénéficiaire. Développement des infrastructures agricoles, renforcement de capacité et développement agricole, seront opérés, accompagnés d’une gestion, coordination et suivi du projet. Il concerne également l’appui à la délivrance de titres de propriété pour les agriculteurs occupants une superficie de 5 000 ha. D’après les prévisions, une production additionnelle de 55 000 tonnes de céréales est attendue, à l’issue du projet qui touche près de 105 000 personnes dont la moitié sont des femmes.


Dimisoa dans NewsMada
500 000 personnes travaillent actuellement dans la production artisanale. Ces derniers œuvrent dans la confection de pierres précieuses et semi-précieuses, dont le saphir, l’or ainsi que les minéraux industriels tels que le quartz. Pour l’exploitation industrielle, l’ilménite est exploitée à Fort Dauphin par la société QMM tandis que le cobalt et le nickel par le projet Ambatovy à Moramanga. Par ailleurs, d’autres projets potentiels existent comme le charbon de Sakoa, l’or de Besitaka, Maevatanana et Dabolava, le fer de Soalala, la bauxite de Manantenina ainsi que le pétrole de Bemolanga. Ces différentes exploitations se traduisent par un accroissement des recettes fiscales de l’Etat. En outre, la rentrée de devises a également augmenté puisque les exploitations de Sherrit et QMM pourraient représenter 30 à 60 % des exportations totales malgaches cette année. Les emplois directs engendrés par ces derniers sont d’environ 5 000, outre le commerce et la production de biens et services.

Vonjy Radasimalala dans L'Express de Madagascar
La méthodologie appliquée par bon nombre de responsables d'information ou de planification dans les ministères, qui ne sont pas des statisticiens, pour obtenir une statistique amplifie également cette problématique de programmation des projets de développement. (...) Normes inexistantes. Au niveau national, la statistique connait aussi un déséquilibre régional. Si toutes les données relatives à l'investissement semblent exhaustives dans la capitale, la statistique fait défaut dans les autres régions. (...) « Comment voulez-vous que nous puissions envisager d'augmenter la production rizicole face à tous ces problèmes de statistique, sans aucun indicateur de base ni d'arrivée », lance le statisticien.
Malgré cette critique, Paul Gérard Raveloma­nantsoa a avancé que les données chiffrées existent, que ce soient à l'INSTAT ou dans des services ministériels. « Une donnée absolue n'existe pas dans le monde. Tous les pays travaillent avec des chiffres estimatifs. Mais c'est la méthodologie de travail qui importe », conclut -il.

Racl.R dans La Nation
D’après les statistiques du tableau de bord de l’économie (TBE) de l’INSTAT, le nombre de voyageurs ayant pris le train, dans le réseau sud de Madagascar, a baissé de 29,6% par rapport à 2012. Si 69 239 passagers fut enregistrés entre janvier et septembre 2012, ce nombre a diminué à seulement 48 739 pour la même période en 2013. Pour le transport de marchandises, une baisse générale de 28,7% a été remarquée dans le TBE affichant 8 769 tonnes durant la même période en 2012 contre 6 253 tonnes en 2013. (...) le réseau du nord couvrant les lignes Tananarive-Côte Est, Antananarivo-Antsirabe et Moramanga-Lac Alaotra ont affiché une performance meilleure que le réseau Sud. Le nombre de voyageurs ont augmenté de 15,8% pour cette année par rapport à 2012. Le transport de minerais a connu une hausse de 16,2% par rapport à 2012 dans la même période de janvier à septembre.

Solofo RAndrianja sur RFI
L'élection, si elle a finalement lieu, permettra-t-elle de renouer avec l’Etat de droit à Madagascar ? Quel sera le rôle de l’armée pendant la campagne ? Des questions que RFI a posées à Solofo Randrianja, enseignant-chercheur à l’université de Tomasina et directeur de recherches à l’Institut d’études politiques d’Antananarivo. Spécialiste de la vie politique malgache, Solofo Randrianja est l’auteur de Madagascar : le coup d’Etat de mars 2009, paru aux éditions Karthala. Entretien.
S.R. : ... Parmi les problèmes les plus graves, citons celui de la constitution de la liste électorale : jusqu’à 35% des électeurs potentiels n’ont pas été recensés !... je suis content de constater que les électeurs ont manifesté lors du premier tour un faible soutien pour le candidat d’Etat, et cela en dépit de tentatives d’achats de votes... seulement un peu plus d’un électeur inscrit sur deux s’est déplacé pour le premier tour. C’est l’un des taux de participation les plus bas dans l’histoire des élections à Madagascar. Quel que soit celui qui sera élu, se posera forcément la question de sa légitimité, si ce taux se maintient lors du second tour... ous les ingrédients d’une nouvelle crise sont d’ores et déjà présents : des institutions peu fiables, une élection organisée à la va-vite sans le préalable d’un contexte apaisé... Très schématiquement, Ravalomanana est partisan du libéralisme politique et économique dont il reste un représentant fort aux yeux des Malgaches. En face, nous avons plutôt affaire à un groupe économique investi dans des activités rapidement lucratives et peu productives... Les problèmes sont tellement nombreux que TOUT est aujourd’hui prioritaire : la pauvreté généralisée (92% des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté, chiffre jamais atteint depuis l’indépendance), la déscolarisation et la fermeture des centres de santé de base, les universités qui sont des foyers de tension, une économie en panne. Le coup d’Etat a ouvert la boîte de Pandore : celle-ci ne se fermera pas de sitôt !... Plusieurs études de la Banque mondiale, par exemple, montrent que Madagascar ne se relèvera de son état présent pour atteindre son niveau d’avant 2009 qu’après trois, voire cinq ans. L’ariary sera très certainement dévalué, le prix du carburant subventionné par le gouvernement devra augmenter, ce qui entraînera une cascade de hausses des prix touchant des denrées de consommation courante. Sans parler de la hausse du prix de l’électricité...

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