Post-Election - deuxieme tour presidentielles - 2013-14 (encore)

Dans Jeune Afrique
... Très vite, la mission lui revient [a Hery] de mettre en musique les projets présidentiels (des hôpitaux et des stades ultramodernes à la gloire de Rajoelina) qui grèvent les budgets des ministères. Il hérite aussi de certaines négociations brûlantes... Ses détracteurs sont nombreux. Dans le patronat, on l'accuse d'avoir instauré "un système de racket fiscal" à l'endroit des chefs d'entreprise classés dans l'opposition. Ses adversaires politiques vont plus loin : pour eux, Hery est celui qui a permis tous les trafics et qui a favorisé les hommes d'affaires qui gravitent autour de Rajoelina. "C'est le plus grand des voleurs", peste un perdant du premier tour de l'élection.
Sa proximité avec Ravatomanga, qui a été l'un de ses principaux bailleurs durant la campagne, ne plaide pas en sa faveur. Ses proches en conviennent, mais ils assurent qu'une fois président, Hery saura faire le ménage. "C'est un homme de consensus qui n'aime pas l'affrontement, mais c'est aussi un homme de caractère qui sait où il va, jure un de ses amis. Tous les businessmen qui l'ont soutenu en pensant qu'ils lui feraient faire ce qu'ils voudraient vont être déçus."
Et Rajoelina ? "Il n'y a qu'un seul fauteuil. C'est donc moi qui serai le président et dirigerai Madagascar", a affirmé Hery en décembre. Mais personne n'est dupe : sans le soutien de l'ancien DJ, le comptable n'aurait probablement jamais franchi le premier tour ; et sans les députés fidèles à Rajoelina, il ne pourra pas gouverner. De fait, ses amis ne cessent de répéter que la première de ses qualités, c'est la loyauté.

Pierre Boutry, responsable de la commission Afrique, Le Parti de Gauche, dans le Forum madprsc
Trois faits entachent un scrutin qui s’est par ailleurs déroulé dans le calme : la Mission d’observation électorale de l’Union Européenne a constaté de fortes disparités entre les candidats : aucun plafond n’ayant été établi, le candidat du pouvoir n’a pas lésiné sur les moyens pour faire sa campagne avec un budget atteignant presque le double de celui de F Hollande en 2012 ; un ancien premier ministre candidat malheureux au premier tour a été interdit de sortir du territoire par le pouvoir de Transition en place ; des décrets pris début août autorisant les autorités politiques, dont les chefs d’institutions et en particulier Rajoelina, à prendre part à la campagne électorale, ont été abrogés à la fin du scrutin : « oui, ce texte a violé la Feuille de route (de sortie de crise signée en septembre 2010), mais elle n’a pas perturbé le vote », a déclaré benoîtement la chef de la Mission de l’UE. Cette légèreté s’inscrit dans le prolongement de l’empressement de la plupart des observateurs internationaux à déclarer que le scrutin du premier tour s’était déroulé sans problèmes et à couvrir le fait que 10% des électeurs n’ont pas pu voter dans un pays où seuls 7,8 millions d’individus sont inscrits sur les listes électorales pour une population de 22 millions d’habitants !
- Source: http://lepartidegauche.fr/actualites/communique/madagascar-entre-la-lachete-des-institutions-internationales-les-souffrances-d-un-peuple-26430#sthash.FAsVn3YV.dpuf

Communique du Parti Vert de Madagascar dans le Forum madprsc
Nous l’avons constaté, ce ne sont ni la transparence des urnes, ni la haute technologie, ni la présence des observateurs étrangers mais bien la bonne foi des acteurs et le respect des principes qui font la qualité des scrutins. Leur résultat a toujours été jusqu’ici le fruit corrompu de jeux politiciens.  (...) La Transition s’est particulièrement distinguée dans ses reniements de la parole donnée. La réouverture des radios et télévisions, interdites parce qu’elles portaient une parole politique différente, a été au nombre de ces promesses trahies. Alors même que cet engagement avait été avait été fixé dans la feuille de route, le pouvoir de la Transition s’est rétracté. (...) Enfin, le pouvoir de la Transition n’a pas su protéger nos ressources. Nos richesses naturelles ont fait l’objet et font encore l’objet de la convoitise de nombreux acteurs : outres les exploitations actuelles, nos terres arables, nos bois précieux, nos richesses du sous-sol, notre pétrole que l’on commencera à extraire cette année, ce sont là des flux gigantesques en termes de revenus qui sont en jeu.

Dans la Reunion, la Premiere
"Hery Rajaonarimampianina était peut être un technocrate au début, mais il a joué le jeu de la Haute autorité de la Transition, y compris des jeux que je qualifierais de pas très clairs", relevait avant le second tour l'analyste Sahondra Rabenarivo, faisant allusion aux divers trafics - bois précieux et pierres précieuses, notamment - dont est accusé l'entourage du président.

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